MINE
Lualaba : Militaires et sujets Chinois exploitent illégalement une concession minière de CHEMAF
La société Chemical of Africa fait face à la spoliation de l'une de ses concessions minierses dans le territoire de Mutshatsha. Le site minier de Dianda situé à environ 100 Kilomètres de la ville de Kolwezi ; chef-lieu de la province du Lualaba, est passé sous exploitation des sujets chinois sous protection des militaires.
Dans un entretien accordé à Médias Sans Frontières, l'avocat conseil de CHEMAF alerte sur la situation de spoliation de la concession minière : «Cette concession est prise en otage par un groupe de Chinois, sous protection de plusieurs militaires venant de la 22e région militaire. Ils protègent les chinois afin de procéder à une exploitation illicite dans notre concession. Ils n'ont ni droit ni autorisation ni document. », a déclaré Maître Pascal Kabasele et d'évoquer : "une situation de désolation totale".
La présence d'hommes en uniforme et armés ne permet pas aux partenaires de CHEMAF d'accéder sur le site. Le développement des infrastructures et la construction des usines connaissent coup d'arrêt suite à cette situation. La situation date de 3 mois. «Nous sommes en pleine construction d’une usine pour exploiter nos différents sites. Malheureusement, nous vivons des situations anormales qu’on ne peut imaginer dans un État de Droit. », a-t-il renchéri.
Même la justice n'y peut rien
CHEMAF a saisi déposé les autorités judiciaires pour recouvrir ses droits. La société a déposé des plaintes à l’auditorat militaire, à l’auditorat supérieur ainsi que Général .Les démarches entreprises ont rencontré l'insuccès sur le terrain. Derrière cette expropriation, des mains noires puissantes agissent. «Lors de chaque intervention judiciaire, il y a eu des appels obligatoires pour relâcher les Chinois et les militaires arrêtés. », expliqué l’avocat conseil de CHEMAF.
Le site est inaccessible aux personnes étrangères. Les autorités judiciaires ne font pas exception. La forte présence militaire repousse toute manœuvre à vouloir accéder sur le site. «Même les militaires envoyés par l’auditorat n’ont pas pu poser les actes nécessaires. », a déclaré Pascal Kabasele.
CHEMAF lance un un appel aux autorités pour mette fin à ces pratiques dans le secteur minier. L'entreprise maintient sa confiance dans la vision du président Félix Tshisekedi et du ministre de la Justice Constant Mutamba : «Malgré la bonne volonté du chef de l’État, certains cherchent à entraver l’instauration d’un État de droit. » a-t-il martelé.
CHEMAF a acquis le droit d'exploitation sur le site minier Dianda par un contrat d'amodiation signé avec la Générale des Carrières et des Mines. Depuis 2010, Chemical of Africa jouit de l'exclusivité de l'exploitation minière sur le site.
Rédaction